Les Clés d'Isis

Qu'est-ce que l'emprise psychologique ?

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La manipulation mentale est une atteinte à l'intégrité mentale, psychique et affective de la personne pouvant aller jusqu'à la mort et provocant une fragmentation de l'âme

 

L’emprise est un système de domination psychologique mis en place par une personne sur une autre. D'une façon générale, les stratégies du système agresseur et de ses émules, sont les mêmes quel que soit le champ dans lequel elles se déploient. On les décrit sous le titre générique d'emprise totalitaire, laquelle est une relation de domination destinée à détruire "l'autre" considéré comme une simple chose, au moyen de stratégies et de manipulations plus ou moins subtiles.

Le prédateur détecte instinctivement les failles narcissiques de sa victime et s’y engouffre avec délectation.

L'emprise constitue toujours un meurtre psychique... parfois évident : maltraitance physique, psychologique, sexuelle, négligences, violences conjugales, viols pédophiliques, harcèlement sexuel, entreprises totalitaires (État, sectes totalitaires, génocides) .

Mais souvent, il s'agit d'un crime parfait, difficile à prouver, rarement puni, entreprise de déstabilisation industrielle ou politique, harcèlement psychologique au travail ou ailleurs. Les stratégies perverses se déploient dans les dimensions interpersonnelles, familiales, sociales et politiques.

 

Le but de l’agresseur qui exerce une emprise est de conditionner sa victime à répondre à ses attentes sans aucune considération pour son libre-arbitre ni pour son bien-être. Incapable de se remettre en question, il ignore tout sentiment de culpabilité.

Habile à œuvrer dans l'ombre, toujours masqué, il se déplace entouré par un nuage de fumée que lui-même suscite et par conséquent sans feu.

Il établit une relation d'emprise en utilisant, pendant le temps qui sera nécessaire, la séduction... avant de dévoiler ses véritables intentions destructrices.

Mais avant d'y parvenir, il se livre à toutes sortes de manipulations. Dans toute entreprise totalitaire, le secret est promu au rang de politique familiale ou institutionnelle. La proie n'obtient jamais la moindre explication. Pour mieux détruire, l'agresseur ne dévoile jamais ses cartes. Il sait admirablement faire alterner les périodes d'accalmie qui annoncent de redoutables orages.

L'isolement est une stratégie idéale pour porter, sans risque, une attaque. Ils sont également experts pour monter les membres de la famille les uns contre les autres, attiser les antagonismes, colporter des rumeurs, divulguer des faux secrets, faire et défaire les alliances de circonstance, selon le vieil adage : "Il faut diviser pour mieux régner". Le prédateur utilise, sans la moindre difficulté, le mensonge éhonté et les promesses mensongères, qu'il profère avec un aplomb formidable, "pour la bonne cause"... la sienne. Il culpabilise subtilement sa victime qu'il parvient toujours à faire douter. Il trouve toujours d'excellentes justifications pour expliquer ses crimes. Il est passé maître dans l'art de la rhétorique perverse. Il manie, avec maestria, l'art du "double lien" face auquel il est impossible de se décider. Le renversement des accusations constitue une tactique perverse bien rodée : la signature du prédateur.

Lorsque nous sommes sous emprise, nous effectuons les ordres qui nous sont donnés sans même plus penser à vérifier si ces ordres sont dans notre intérêt. Le plus souvent, d’ailleurs, ils sont totalement opposés à nos intérêts. Nous nous retrouvons alors dans la situation où nos propres comportements nous sont nuisibles. C’est un peu comme si l’agresseur, au lieu de nous faire du mal directement, nous donnait l’ordre de nous faire du mal à nous-mêmes. D’où le sentiment de culpabilité que développent certaines victimes et l’impression qu’elles ont d’avoir été les complices de l’agresseur.

La règle d'or de toute entreprise totalitaire, qu'elle soit interpersonnelle, familiale, sociale ou politique, consiste à ne jamais tenir compte de la réalité. Les réponses toutes faites et les raisonnements simplistes sont plus flatteurs, plus prompte à apporter des fausses solutions. Cette surenchère permanente est la condition de survie de tout mouvement totalitaire. Le moindre arrêt de mouvement pourrait stimuler la réflexion, permettre une remise en question : la pensée est en effet l'ennemi suprême de la perversion. L'exclusion sous toutes ses formes : isolement, emprisonnement ou internement abusif, lynchage, campagne de déstabilisation, rumeurs, mauvais procès, campagnes de presses, meurtres... constitue l'arme suprême des entreprises totalitaires qui font régner la terreur pour s'imposer. : En fait, "le totalitarisme a découvert un moyen de dominer et de terroriser les êtres humains de l'intérieur". Les victimes qui percent les intentions criminelles des agresseurs ont le plus grand mal à être reconnues, entendues. Elles passent régulièrement pour folles, menteuses, paranoïaques, à tort persécutées. Il n'est pas anodin d'être confronté à l'impensable : personne ne peut aisément concevoir le Mal absolu, surtout lorsqu'un être cher est directement impliqué. Il est difficile de dénoncer ses parents, son conjoint, son supérieur hiérarchique, un chef d'entreprise, un homme politique. Il est risqué d'affronter les puissants. Pour se défendre ou pour le plaisir de "tuer", les prédateurs savent porter des accusations sans preuve avec force et conviction. Les nuances n'existent pas. Ils hissent l'amalgame au rang de vérité. Ils savent que les braves gens pensent qu'il n'y a pas de fumée sans feu…

La mise en pratique d'une emprise psychique évolue en 3 phases :

- La séduction

Durant cette phase, le prédateur se façonne un masque de perfection exactement adapté aux attentes de la personne visée, par mimétisme.

Énonciation de principes moraux et de capacités empathiques

. Flatterie

. Admiration envers la victime

. Attentions, générosité: le but est de dire à la victime ce qu'elle a envie d'entendre

. Perfection dans l'apparence, le respect des règles

. Le prédateur bénéficie d'un fort charisme, qu'il met tout d'abord au service de la personne en la valorisant

. La victime est stupéfiée dans le sens positif, elle pense qu'elle a rencontré une personne hors du commun, qu'elle attendait depuis longtemps...

- L'emprise elle-même

Durant cette phase, le prédateur vérifie le lien de dépendance affective qu'il a réussi à mettre en œuvre.

- Communication paradoxale

- Exprimer tout et son contraire en fonction de l'opportunité de la situation

- Création de situation de stress et d'instabilité émotionnels

- Mensonges : prêcher le faux pour savoir le vrai

- Attente du dernier moment pour agir ou refuser d'agir

- Actes inverses aux paroles

- Report de sa responsabilité sur l'autre, culpabilisation de l'autre pour le faire agir à sa place

- Stratégie d'isolement : travail de dénégation de la victime auprès de son entourage associé à un discours de dénégation de l'entourage auprès de la victime

- Tentative pour provoquer des situations d'insécurité psychique et de paranoïa réflexe

- Utilisation des autres pour faire passer les messages du prédateur à la victime, parfois des personnes innocentes

- La victime est stupéfiée dans le sens négatif, elle ne reconnaît pas la personne et s'attend à un retour de ce qu'elle a vécu et apprécié, elle commence à nier ses propres besoins, elle veut "sauver" l'agresseur ; c'est l'entrée dans la phase d'emprise!

- L'alternance progressive destruction / valorisation:

Avec toujours un degré de destruction légèrement supérieur au degré de valorisation, de façon à ce que la victime reste sous contrôle.

Ce que l'on vise, c'est qu'elle s'épuise à se débattre et résister, et qu'elle ne puisse pas se soustraire à l'emprise, de façon à ce que l'on puisse absorber ses ressources vitales afin de satisfaire l’ego. Durant cette phase, le prédateur utilise le lien créé pour progressivement mettre à mort la vitalité de l'autre:

- Manipulation systématique

- Exigence de la perfection chez l'autre

- Menaces, parfois de mort (notamment pour les couples)

- Égocentrisme exacerbé

- Domination

- Avarice maladive (blocage au stade anal)

- Mise en cause de la santé mentale de la victime

- Négation des besoins de l'autre

- Recours systématique aux procédés visant à créer une paranoïa réactive

- Destruction narcissique de l'autre pour obtenir à ses dépends un sentiment de toute puissance et de pouvoir absolu

- Plaisir et jouissance en suscitant la peur et la souffrance chez l'autre

- Stratégie d'inversion à l'extérieur : le prédateur fait passer la victime pour l'agresseur et se fait plaindre

- Stratégie de discrédit : le prédateur utilise son charisme pour amener le groupe à discréditer l'autre et à se moquer de lui

- Alternance de valorisation et de dénégation pour déstabiliser l'autre, le maintenir dans l'incertitude et sous influence

- Tentative de faire passer la victime pour folle et dangereuse

- Tentative de mise en place d'un syndrome de Stockholm

- Parfois : coups et blessures

- Parfois : tentatives d'internement sous la contrainte.

La victime n'arrivera progressivement plus à réagir. Elle est, petit à petit, complètement vidée de l’envie de vivre et de ses capacités d'autonomie.

Les conséquences de l’emprise sur la victime

Lorsque la victime prend conscience de la manipulation, c’est un CHOC EMOTIONNEL.

Stress et peur vont découler de cette soumission. A force de luttes, les victimes s’épuisent d’où l’usure et les répercussions sur la santé générale :

- Dysfonctionnements neurovégétatifs.

- Anxiété pouvant devenir chronique.

- Ulcères d’estomac, maladies cardio-vasculaires, maladies de peau souvent liées à l’incapacité de réagir plutôt qu’à l’anxiété.

- Irritabilité, nervosité, troubles du sommeil.

- Boulimie, alcoolisme, toxicomanie.

- Honte, culpabilité, angoisse, etc.

Abandon, défaitisme, soumission, sentiment de « à quoi bon », etc. Physiquement, psychiquement, il est parfois moins douloureux de renoncer que d’organiser la « résistance ». Et où trouver l’énergie de se battre lorsque toute l’énergie qu’on fabrique est constamment pompée par l’agresseur ?
clivages, dissociations, déconnexions, contradictions entre les émotions perçues et les émotions imposées par l’agresseur, la victime se clive ou se déconnecte d’une partie d’elle-même. Toutes ces luttes internes contribuent à affaiblir la victime au lieu de la ressourcer. C’est précisément l’engrenage recherché par l’agresseur. Trop occupée à lutter contre elle-même, la victime n’a plus le temps de lui résister. L’emprise peut continuer de se développer.

Quitter l’emprise

Il n’y a malheureusement pas de solution miracle pour tirer quelqu’un hors de l’emprise. Comme dans les sables mouvants, les méthodes les plus radicales ne sont pas nécessairement les mieux adaptées. Au contraire, mise au pied du mur et contrainte de choisir, la victime pourrait même se mettre à défendre l’agresseur (rappelez-vous, elle pense à travers lui).

Le plus important est de réapprendre à la personne sous emprise à penser à elle, à penser par elle-même, à retrouver sa sécurité intérieure bien mise à mal, pour développer sa force intérieure, développer la confiance et l’estime d’elle-même. Il faut lui redonner le goût du libre-arbitre. Il faut qu’elle ait à nouveau la possibilité de se dire : qu’est-ce que je veux, qu’est-ce que je pense, qu’est-ce que je ressens, qu’est-ce qui est bon pour moi ? La personne sous emprise n’est pas stupide. Dès qu’elle saura à nouveau penser à elle, elle sera capable de voir que ce qui lui convient est ailleurs que sous la domination de l’agresseur. C’est ce retour à elle-même qui peut assurer la fin définitive de l’emprise. Un déménagement ou un changement de travail peuvent éloigner physiquement l’agresseur – mais il faut aussi qu’il y ait rupture du lien psychique. Il faut que la personne sous emprise puisse à nouveau se dire : à partir de maintenant, c’est moi qui décide de ma vie.

 

Recueils de scripts EFT de libération émotionnelle



26/01/2024
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